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Erri de Luca et Alessandro Mendini, Diables gardiens chez Gallimard.

Je flâne avec mon amoureux dans la Maison de la Presse de Carnac bourg (56). Même au cœur de l’été et ses milliers de touristes, les libraires sont adorables et toujours souriants. Nous on les adore.
Et la magie opère encore une fois ! Un livre m’appelle. C’est le seul exemplaire et il est sur l’étagère depuis un bon moment me confirme le libraire. Un dessin d’enfant en fait la couverture…

Je vous avoue, j’ai un petit faible pour Erri de Luca, je trouve son regard et son univers très sexy. Depuis son roman parfait Trois chevaux * que m’a fait découvrir mon amie Catherine, je suis l’actualité de cet auteur si touchant. Ah ! L’Italie !

Diables gardiens, livre de 94 pages, est construit ainsi : sur la page de gauche il y a un dessin d’enfant ou de l’architecte co-auteur et sur la page de droite les impromptus de Erri de Luca. C’est un livre ovni très touchant et une mine d’or pour des jeux d’écriture.

Voici la notice de Gallimard : « Un enfant dyslexique dessine minutieusement des pages de monstres. Leur donner une forme en réduit l’immensité, l’intensité et l’angoisse. La feuille les emprisonne avec ses bords. Plus ils sont nets, mieux ils sont domptés. »
C’est un livre que j’utiliserai sûrement pour animer un atelier d’écriture sur l’art brut enfantin. Un thème à explorer !

*Une jolie citation tirée du livre Trois chevaux de Erri de Luca :

« Les visages sont écrits. […] Les mains aussi, dis-je, et les nuages, le pelage des tigres,
la cosse des haricots et le saut des thons à fleur d’eau,
c’est de l’écriture. »

Erri de Luca, Trois chevaux, page 43

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