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Bienvenue à la Villa Alice !

Il était une fois un couple et ses deux filles. Ils vivaient loin d’ici. Mais un jour, Renaud se promena dans un hameau au fin fond du Finistère et découvrit une maison cachée par les lierres. Il dit : « C’est ma maison ».

Il fallut trouver le propriétaire, une vieille dame, Alice. Avant de sauver les pierres ancestrales, ils commencèrent par aider Alice. Le notaire effectua la mise sous tutelle de la dame et, deux ans plus tard, la vente put se faire.

Nos amis ont la clé, entrent dans la maison et y découvrent la vie des années 60. Tout est resté figé, dans le temps et dans les murs. Les cahiers d’institutrice, les lettres et cartes postales, les valises pleines de trésors, le grenier et les dépendances. La chambre cachée derrière un mur… Tout est raconté sous forme de petites vidéos postées sur Tik Tok par Maële qui se découvre un talent de conteuse. Il y a les petites histoires dans la grande, celle des guerres 14-18 puis 39-45. Une maison musée qu’il convient de libérer de ses fantômes avant de s’y installer. Les participants de l’atelier d’écriture ont été invités à découvrir Alice et sa villa.

De tous ces jeux et découvertes, l’atelier d’écriture créative en a fait un journal, réunissant tous les textes écrits par les participants du mardi, mercredi et jeudi ! Le journal de l’atelier

1/L’inventaire du notaire

Nous avons regardé l’épisode numéro 1 de la Villa Alice 29.

TikTok Villa Alice (@villaalice.29) | Regarde les dernières vidéos TikTok de Villa Alice

Puis, en s’inspirant du poème de Jacques Prévert, dont voici un extrait, chaque écrivant était invité à faire l’inventaire de la villa Alice tout en incluant un petit animal pour amuser Louise et Charlie.

Une pierre

deux maisons

trois ruines

quatre fossoyeurs

un jardin

des fleurs

un raton laveur

Jacques Prévert, Inventaire (Paroles)

Photo de Maële, dans la villa Alice

2/Les trésors du grenier !

Arthur Rimbaud a écrit : « Dans un grenier où je fus enfermé, j’ai connu le monde […] » Les Illuminations.

Chaque participant a été invité à continuer la phrase suivante, donnée oralement (ainsi Marcel pouvait s’entendre au féminin ou au masculin…) :Je me souviens, dit Alice, de nos jeux dans le grenier avec Solange et Marcel(le)….

 

3/Le mystérieux Monsieur Page.

On a regardé l’épisode numéro 6, l’histoire du mystérieux Monsieur Page.

https://www.tiktok.com/@villaalice.29/video/7061660470146567429?is_copy_url=1&is_from_webapp=v1

Maële et Renaud évoquent les souvenirs de Monsieur Page. Qui est-il ? C’est en fouillant et en retrouvant une carte postale, qu’on découvre que le mystérieux Monsieur Page est l’oncle d’Alice. A l’aide de centaines de documents trouvés dans une valise cachée dans une pièce emmurée, ils apprennent qu’il est décédé en 1970…

Les écrivants ont écouté la lecture d’un extrait du livre de Sébastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles (l’incipit page 14 et suivantes) aux éditions Folio.

« Il était une fois cinq soldats français qui faisaient la guerre, parce que les choses sont ainsi. Le premier, jadis aventureux et gai, portait à son cou le matricule 2124 d’un bureau de recrutement de la Seine. Il avait des bottes à ses pieds, prises à un Allemand, et ces bottes s’enfonçaient dans la boue, de tranchée en tranchée, à travers le labyrinthe qui menait aux premières lignes. […]

Il y avait beaucoup de neige et c’était le premier mois de 1917 et dans les premiers jours. […]

Lui, le 2124 […] dit Bastoche, il était [cheminot] au beau temps d’avant, il allait boire un blanc sec entre deux, un blanc chez petit Louis à [Quimper]. Il enroulait chaque matin une longue ceinture de flanelle autour de sa taille. Des tours et des tours et des tours. Sa fenêtre s’ouvrait sur les toits d’ardoise et des envols de pigeons. Il y avait une fille aux cheveux noirs dans sa chambre, dans son lit, qui disait – qu’est-ce qu’elle disait ?

Attention au fil. »

Dans sa chambre, dans son lit, la fille aux cheveux noirs disait :« Attention au fil »

 

4/Dans les souvenirs d’Alice

« Quand les souvenirs redeviennent réalité,

la réalité n’est plus sûre d’être la seule qui compte. »

Paul Vincensin, poète

« Avec les souvenirs, on ne sait pas comment faire. On ne peut ni trier, ni jeter. » (page 48).

A partir de la citation tirée du livre de Alain Rémond, Comme une chanson dans la nuit, chacun a été invité à retrouver cinq souvenirs (en déclinant les cinq sens) qu’Alice voudrait garder.

 

Petite bibliographie.

Pour continuer sur le thème de la maison à vider, à découvrir, dont la vie des habitants est une histoire digne d’un roman… Voici quelques idées de lecture…

Tik tok, Instagram, Youtube : villaalice29 : vidéos à regarder pour connaître toute l’histoire de la villa Alice.

Georges Perec, La vie, mode d’emploi édition Poche (L’auteur raconte la vie des habitants d’un immeuble, en passant par tous les étages…1978-Prix Médicis)

Isabelle Monnin et Alex Beaupain, Les gens dans l’enveloppe J-C Lattès (l’auteure a acheté des photos chez un brocanteur. Elle invente l’histoire des gens sur les photos, puis mène l’enquête pour retrouver les vraies personnes. Et Alex Beaupain en fait des chansons).

Annie Ernaux, film Super Huit Arte.fr (l’auteure commente ses vieux films super 8 familiaux).

Sébastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles, Folio (Mathilde attend, contre tous, le retour de Manech du front de 14)

Philippe Gabel, Octave Debary, Howard S; Becker, Vide-Greniers Créaphis éditions (album de photographies : des gens sont pris en photo avec leurs trouvailles lors d’un vide-greniers.)

Lydia Flem, Comment j’ai vidé la maison de mes parents, poche (l’auteure raconte comment chacun, suite au décès de ses parents, doit vider la maison, les souvenirs, les objets…)

Tymothy Hannem, Urbex, cinquante lieux secrets et abandonnés en France, édition Artaud

(L’auteur nous emmène dans ses visites interdites de lieux abandonnés. Il raconte ses sensations et ses trouvailles).

« Je remercie chaleureusement Maële et Renaud pour ce partage si touchant de l’histoire d’Alice et de sa maison. La chaîne humaine continue ici à travers des textes inspirés du lieu et de ses vestiges. Il n’y a qu’en Bretagne, terre de légendes et de magie, que l’on rencontre ce genre de folie créative ! »

A galon !

(C) COPYRIGHT – Céline Feillel Dauvier, animatrice d’ateliers d’écriture

 

 

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