Cécile Coulon, La langue des choses cachées, éditions L’Iconoclaste, Collection Proche, 2024 (148 pages)
La langue des choses cachées – Cecile Coulon – L’Iconoclaste – Grand format – Place des Libraires
La langue des choses cachées est connue d’une seule personne, la mère (écrit en italique tout au long du roman). Elle est guérisseuse et « empathe » (nom donné à celui ou celle qui, de manière professionnelle, ressent les blessures des gens dans son propre corps). Un jour, elle envoie son fils dans un village Le Fonds du Puits. Comme sa mère avant lui, qu’il accompagnait enfant, il fait le chemin à pied à travers champs. Le fils a bien reçu l’enseignement maternel, est empathe lui aussi mais va en quelque sorte outrepasser son rôle dès qu’il entendra crier la table qui se souvient de l’homme violent aux épaules rouges. Dès la première page, je suis happée par l’histoire et les personnages. J’entre dans la lecture d’un conte avec des éléments de merveilleux, d’étrange. La nature est hostile, le village secret. Seul le prêtre ouvre sa porte et ses souvenirs au fils qui a une lourde responsabilité à porter et un « contrat » à honorer tout aussi lourd.
La langue des choses cachées devrait être apprise par tout le monde car elle pousse à la compréhension, à l’empathie.
L’histoire est poignante et montre encore une fois qu’un récit de moins de deux cents pages est tout aussi riche qu’un livre à 300 pages !