Charlotte Perkins Gilman, Le papier peint jaune (1890), éditions Tendance négative, 2023. 204 pages.
Traduction : Marine Boutroue et Florian Targa
Une maison bourgeoise, louée pour les vacances. Une femme, déprimée est soignée par son mari docteur. Typiquement, au XIXème siècle on soignait la mélancolie en enfermant la personne malade, en l’empêchant de travailler ou de faire quoi que ce soit. C’est donc ce qui arrive à l’héroïne : elle est enfermée dans une chambre. Sa seule distraction : regarder jusqu’à l’obsession, le papier peint jaune de la pièce.
Le livre-objet est broché et non rogné. Il faut se munir d’un coupe-papier ou d’un couteau pour déflorer les pages les unes après les autres. Qu’est-ce qui se cache derrière le papier peint jaune ? Quelle fantasmagorie ? L’histoire est envoutante et la folie rode et attrape le lecteur. C’est une bonne idée de ressortir ce genre de textes, j’ai beaucoup aimé. cela m’a fait pensé au Horla de Maupassant par exemple.